Posté le 2 décembre 2014 par Seb

799461001417578095images1[1]Voici un petit résumé de mon périple au marathon du Beaujolais : samedi 22 novembre, il fait beau, à Fleurie point de départ du 10ème marathon du Beaujolais. Le départ ressemble aux cyclosportives, ça parle d’autres courses, de matos, de condition physique, de la météo, de la concurrente d’à côté…

Une petite minute de silence en mémoire de figures de cette organisation qui réunit 10000 participants dont 2000 sur le marathon et le départ est donné  à 10h pétante.

2 minutes pour passer la ligne et je me lance pour 42,195 kilomètres, les 195 auront toute leur importance quelques heures plus tard… Le départ est en descente, mais ça trottine pendant un gros kilomètre en raison du nombre de participants qui déambulent dans les rues de Fleurie. Ça rigole, ça discute : c’est la fête sauf pour les premiers qui sont déjà très loin.

A la fin du deuxième kilomètre, je commence à prendre mon allure de course. Etant parti dans les derniers, je double pas mal de monde et toutes sortes de phénomènes qui partent sur le marathon déguisés en Obélix, en bagnard, en tonneau de vin, en surfeur…

un furieux s’est même déguisé en Jésus, jusque-là, rien d’exceptionnel sauf que notre Jésus n’est pas descendu de la croix pour courir mais court avec une énorme croix dans le dos !!!. Je double aussi un lapin, probablement que ce concurrent avait imaginé une journée froide en partant avec un déguisement tout en fourrure, mais je pense que 3h plus tard sous 18°, il devait regretter de ne pas s’être déguisé en nudiste

L’ambiance est à la fête et tous les 3 à 4 km, on traverse des villages décorés, avec des bénévoles qui animent les rues et nous encouragent ; une ambiance très proche de ce que l’on peut rencontrer à l’Ardéchoise pour ceux qui connaissent

Je suis mon plan de marche entre 3h20 et 3h30. A bout de 10km, je suis un peu en retard en raison du départ mais aussi des quelques chemins boueux que l’on emprunte au début et qui ne permettent pas de courir correctement. Dans une petite montée à l’approche du km 10, j’aperçois Joëlle et Flavie sur le bord de la route, ce qui me file un petit coup de boost et me permet de jeter mes manchettes pour gagner 2 ou 3 kilos. Le parcours traverse de nombreux châteaux de la région, notamment celui de Pizay où la course passe dans la cuverie. Pour cela il aura fallu descendre et remonter quelques marches, mais cela valait le détour. Pas le temps de goûter le Beaujolais, j’ai un peu de temps à rattraper, et j’essaie de monter un peu mon allure pour passer au semi-marathon dans le temps que je m’étais fixé. Objectif rempli, au semi je passe en 1h39′, et je peux continuer sur ce rythme. La partie la plus longue aura été entre le 25ème kilomètre et le 30ème où la fatigue commence à se faire sentir. Je sais aussi qu’à partir du 32ème kilomètre la course va devenir plus difficile car je vais aborder une montée de 4km. Les montées sur ce type de courses n’ont rien à voir avec les côtes au sens cycliste ; c’est souvent moins raide. Dans la montée, je commence à faiblir, mais je ne m’affole pas et mon objectif est de passer la bosse sans trop me dépouiller pour accélérer dans la descente jusqu’à l’arrivée.

Je bascule un peu cuit, mais je suis au 36eme kilomètre et je me dis comme en vélo quand on passe le dernier col : ‘maintenant tu peux foncer’ … le problème est que je ne suis pas en vélo, et si ma tête a envie de foncer vers l’arrivée, mes jambes n’ont pas l’air pressées de rentrer. La descente se termine au kilomètre 39, me reste alors les 3 kilomètres les plus longs de ma petite expérience de coureur à pieds. J’aperçois le 40ème, j’entre dans Villefranche, je cours, je cours, je cours et toujours pas de panneau indiquant le 41ème kilomètre. Je me dis que forcément, les organisateurs ont oublié de poser ce panneau, ou que Pierrot est venu le récupérer pour la rando de Messeugne, mais au loin je vois un truc écrit 41. Pfffffff !!!!!. Puis j’aperçois la flamme rouge et la très loooonnnngggguuuue ligne droite précédant l’arrivée. Je fais la course avec un autre participant que je dépose en accélérant brutalement de 12 à 12,1km/h. J’ai un peu la tête d’un frelon qui a pris coup de casquette, mais je suis bien disposé à lui ‘piquer’ sa 139ème place … normal pour un frelon !

Je passe la ligne en 3h25, environ 40′ après le premier, cramoisi, mais super content de ma journée. J’ai droit à ma bouteille de beaujolais comme tous les participants ; bouteille qui terminera la soirée comme moi ; vidée !

Finalement, les seuls à qui j’en veux sont mes chiens car ils m’ont imposé l’épreuve la plus difficile de ce marathon : le lendemain matin lorsqu’il a fallu descendre les 14 marches de 17 cm pour aller dans le garage leur ouvrir la porte pour leur petit pipi matinal.

J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ce marathon moi qui habituellement ne court que l’hiver. En juillet, j’ai décidé de faire ce marathon et pour ceux qui voudraient s’essayer, j’ai couru 3 fois par semaine depuis le mois d’août avec en moyenne une grande sortie par semaine allant de 1h à 2h45.

Je recommencerai un jour, c’est sûr … mais en attendant,  j’ai mis mes basquettes en vente sur le bon coin et je remonte sur mon vélo que j’avais délaissé pendant tout ce temps

  Seb

Posté dans IMAGES, NEWS | Commentaires (1)

Une réponse à “Un VSJiste goûte le beaujolais”

  1. steph a écrit :

    Bravo Seb (et surtout pour le temps d’entraînement..)